La contraction de trois syllabes empruntées à trois noms de famille, (Rogeon, Bailly, Leclercq) est à l’origine du nom de la girouette . Cette dernière , conçue pour le lieu, représente trois générations de femmes qui se sont succédées dans l’entretien de cette maison. Elle évoque en particulier l’évolution du lavage du linge : de la lessive à la cendre … aux machines à laver actuelles.
Jusqu’au début du XXe siècle, une journée de lessive à la cendre se pratiquait deux fois l’an.
Les draps, changés chaque mois, étaient essangés, séchés puis étendus dans les greniers en attendant le jour de la bugée. La veille on posait au fond des ponnes (cuvier en terre cuite) un sac de cendre tamisée sur un lit de sarments de vigne ou sur des tuiles. Le linge était disposé bien à plat et devait baigner dans sa totalité.
Le lendemain, le feu était allumé sous un fourneau. L'eau bouillante était recueillie à l'aide d'un potin en fer blanc pour être déversée sur le linge. Elle retournait au fourneau par un drain en bois.
A Salvantier, l’installation comprenait deux ponnes scellées sur muret de chaque côté d’un fourneau.
Après la deuxième guerre mondiale les lessives artificielles allègent le travail.
Chaque semaine, le linge, gros ou petit, pouvait être lavé dans une lessiveuse mais le rinçage et l’essorage se pratiquaient encore au battoir dans le timbre ou à la mare ou à la rivière ou au lavoir (à 7 km de Salvantier !…).
Les années 60 apportent enfin le confort des machines à laver.
Dès la fin du XIXe et début du XXe siècle, des machines soulageaient le travail aux champs et la Révolution verte a complété la mécanisation. Mais il a fallu attendre les années 60 pour libérer la femme de cette lourde tâche hebdomadaire.